Dans le cas d’un viol, la victime est forcée d’avoir des relations sexuelles avec pénétration. Il pourrait être utile d’en parler à quelqu’un.
Dépêchez-vous :
Quand avez-vous été violée ?
Qu’est-ce que le viol selon la loi ?
Le droit pénal donne une description très précise : « le viol est tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature et par quelque moyen que ce soit, commis sur une personne qui n’y consent pas ».
Le terme pénétration est clairement définie : « entrer dans une ouverture corporelle (vagin, bouche, anus) avec une partie du corps ou un objet ».
Le sexe oral, le sexe anal, la pénétration d’une personne avec un gode… pourrait être considéré comme un viol par le tribunal.
Sans autorisation moyens :
- que la pénétration s’est produite contre la volonté de la victime et a été forcée d’une manière ou d’une autre : par exemple par la force, les menaces ou une ruse.
- ou que la pénétration était possible parce que la personne violée, par exemple, avait un handicap physique ou mental ou était sous l’influence de l’alcool ou de drogues à un point tel que le consentement conscient n’était plus possible.
Contact sexuel avec une personne qui est âgé de moins de 14 ans la loi assimile toujours le viol, même si le jeune y consent.
Selon la loi, un enfant de moins de 14 ans ne peut pas donner sa permission pour des relations sexuelles, car à cet âge il n’est pas encore assez mature pour faire ce choix.
Lorsqu’une personne de 14 ou 15 ans est pénétrée lors d’un contact sexuel, et que la jeune personne a consenti à la pénétration, il ne s’agit pas d’un viol au sens de la loi, mais d’une atteinte à l’honneur.
Le législateur a érigé en infraction pénale le fait de protéger les jeunes, et non de punir les jeunes qui ont des relations sexuelles entre eux avec un consentement mutuel.
Quelle est la punition pour un viol ?
Le viol est puni de cinq à dix ans d’emprisonnement.
En cas de circonstances aggravantes, la peine peut aller jusqu’à vingt, voire trente ans. Par exemple, lorsque les infractions ont été commises sur de jeunes enfants ou sur des personnes handicapées.
Si une plainte a été déposée auprès de la police et qu’il existe des preuves suffisantes, le violeur peut se présenter au tribunal et se voir infliger une peine avec sursis ou une peine effective.
Les mineurs délinquants (-18 ans) doivent comparaître devant le tribunal pour enfants si une plainte a été déposée et si le procureur a renvoyé l’affaire devant le tribunal pour enfants. Un tribunal pour mineurs n’impose pas de sanctions, mais peut prendre des mesures.
Que pouvez-vous faire si vous êtes victime d’un viol ?
Si vous venez d’être violée, obtenez des soins médicaux d’urgence :
- ambulanceLe numéro d’urgence 100 ou 112 est joignable jour et nuit.
- policeappelez le numéro d’urgence 101 ou rendez-vous dans un poste de police près de chez vous
- admission d’urgence d’un hôpital
- médecin généralisteEn cas d’urgence, vous pouvez contacter un médecin généraliste sur appel.
- foyer de soins après des violences sexuellesà Gand, Bruxelles ou Liège pour une aide médicale et psychologique
Même si cela peut être votre premier réflexe, n’essayez pas de vous laver ou de laver les vêtements que vous portiez. Il peut s’agir d’une preuve importante.
En général, vous devez d’abord consulter un médecin qui vous examinera physiquement.
Si vous ne pouvez pas aller directement à la police après les faits, conservez le plus de preuves possible.
Si vous allez directement à la police, le procureur de la République désignera un médecin pour vous examiner avec le soi-disant kit d’agression sexuelle. Ce kit contient des informations destinées aux victimes, des directives pour la police et des dispositifs médicaux permettant de recueillir des preuves (telles que des traces d’ADN ou de sperme). Cet examen n’aura lieu qu’avec votre consentement.
Signaler un viol
En le signalant, vous augmentez les chances d’attraper l’auteur du crime.
Essayez de le faire le plus rapidement possible, car chaque souvenir ou description des faits est important pour retrouver l’auteur. La police établira un rapport officiel et interroger tous les témoins et tout suspect.
Mais même si plus de temps s’est écoulé, vous pouvez toujours exposer les faits. Le prescription pour viol est de quinze ans. Est-ce que cela s’est passé avant vos 18 ans ? Il n’y a donc pas prescription.
La police fournit le rapport officiel au procureur qui peut mener des enquêtes supplémentaires, comme une perquisition de la maison. Le ministère public décide alors des mesures à prendre : licenciement, règlement à l’amiable ou poursuites judiciaires.
Signaler à la policeappelez le numéro d’urgence 101 ou rendez-vous dans un commissariat de police près de chez vous.
Sur www.seksueelgeweld.be Pour en savoir plus sur les procédures, les traitements et les coordonnées des services d’urgence locaux.
Conséquences du viol
Le fait d’être agressé ou violé peut avoir des conséquences psychologiques (graves). Mais avec le soutien de votre entourage ou une aide professionnelle, vous pouvez faire face à cette expérience et à ces sentiments. Sentiments qui se produisent souvent :
- Anxiété
- la honte
- dette
- impuissance
- l’insécurité
- l’insécurité
- une faible estime de soi
- la méfiance, personne à qui faire confiance
- réprimer les souvenirs
- l’aversion pour son propre corps ou pour le sexe
- les troubles de la concentration
- être irritable
Le soutien et l’aide peuvent vous aider à surmonter ce qui s’est passé :
- Parler à un confident. Par exemple, votre partenaire, vos parents, une personne de votre entourage ou de votre famille.
- Appelez la ligne d’assistance téléphonique 1712. Vous pouvez y poser des questions sur la violence et les abus (physiques, psychologiques ou sexuels). Ils peuvent également vous orienter.
- Faites appel à une aide professionnelle. Cela peut se faire dans un service d’aide aux victimes des TCA, dans un CGG, chez un psychologue ou un sexologue.
- Contacter un groupe de victimes. Le partage d’expériences avec des personnes qui ont vécu la même chose peut aider au traitement.
- Contact Réponses téléphoniques. Vous pouvez y raconter votre histoire de manière anonyme si vous avez des difficultés : au numéro 106 ou par le biais du chat.
- Visitez le site www.seksueelgeweld.bedes informations destinées aux victimes de violences sexuelles et à leur famille et amis. Comment aider les victimes, où trouver une aide professionnelle,…
Une tournure particulière
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Témoin de viol
Supposons que vous voyiez un viol se produire dans la rue. Pouvez-vous faire quelque chose ?
Intervenir en cas de faits violents n’est en aucun cas évident. Chaque situation est différente et vous devrez évaluer par vous-même (rapidement) ce que vous pouvez faire.
La maxime la plus importante est la suivante : essayez d’aider l’autre personne, mais sans vous mettre en danger. Quelques conseils utiles :
- Essayez d’arrêter l’auteur de l’infraction verbalement : appelez et alertez les autres spectateurs.
- Appelez la police au numéro d’urgence 112.
- Souvenez-vous des caractéristiques de l’auteur.
- N’intervenez physiquement que si vous êtes assez fort (ou avec plus de personnes).
- Attrapez la victime et offrez-lui les premiers soins.
- Rendez-vous disponible en tant que témoin.
Comment réagissez-vous lorsque quelqu’un vous parle de son viol ?
Il peut être très confrontant de voir quelqu’un se confier à vous pour parler d’abus. Surtout lorsque l’auteur est une personne connue ou un membre de la famille.
Pour une victime, il est très important que la personne à qui elle se confie réagisse bien. Il est préférable d’aider :
- rester calme et écouter avec attention et compréhension
- croire aux faits sans exprimer une opinion définitive sur ceux-ci
- de faire comprendre que ce qui s’est passé n’est pas de sa faute
- de ne pas poser de questions trop intimes sur l’abus
- rechercher ensemble l’aide la plus appropriée
Foire aux questions
Est-ce ma faute si j’ai été violée ?
Non. Ce n’est jamais la faute de la victime. L’auteur a franchi la frontière et en porte la responsabilité.
Ce n’est donc pas parce que vous marchiez dans la rue la nuit, parce que vous portiez des vêtements peu ou pas sexy ou parce que vous avez bu que ce qui vous est arrivé est de votre faute.
Certaines personnes accusent la victime. Ce n’est pas correct. Non seulement nous absolvons l’auteur de l’infraction de sa culpabilité, mais cela est également très blessant pour les victimes. Des victimes qui luttent quand même avec la culpabilité, même si elles n’ont rien fait de mal.
Suis-je vraiment violée si je n’ai pas rejeté l’autre ou si je ne me suis pas défendue ?
Oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui. Après tout, lorsque vous êtes confronté à un comportement sexuellement transgressif, c’est une situation stressante.
Notre corps peut alors réagir de 4 manières différentes. Toutefois, cela ne précède pas un processus de choix conscient. Nos hormones prennent le dessus et déterminent en grande partie notre réaction.
- Combattre. Votre corps se met en mode combat et vous allez vous défendre avec acharnement.
- Vol (vols). Nos corps peuvent également tirer en mode vol. Ensuite, vous essaierez de fuir, parfois littéralement de fuir la situation.
Beaucoup de gens pensent à l’avance qu’ils réagiraient à la violence sexuelle de deux manières.
- Geler. Mais il est également possible que votre corps « gèle » et que vous ne fassiez rien. Même si vous voulez vous enfuir ou vous battre, les hormones de votre corps provoquent une sorte de « pause ».
- Fawn (coopérer). Il est également possible que vous fassiez tout ce que vous pouvez pour faire disparaître la situation le plus rapidement possible, et que vous coopériez même pour prévenir des abus ou des violences plus graves.
Ce sont toutes des réactions très normales de notre corps qui passe en mode de survie en raison d’une situation menaçante. Des réactions sur lesquelles nous n’avons que peu de contrôle. Ce n’est pas parce que vous ne ripostez pas que vous n’avez pas été agressé.
Comment reconnaître un violeur ?
Il n’y a pas de caractéristique extérieure particulière qui montre que quelqu’un est un violeur. Les personnes qui commettent des violences sexuelles ne correspondent au profil des « hommes sales dans les buissons » que dans une minorité de cas.
C’est généralement une personne qui a l’air très normale. En général, c’est quelqu’un qui nous est proche. Quelqu’un que nous connaissons : par exemple un partenaire ou un ex-partenaire, un membre de la famille, un ami ou une amie, un collègue ou un camarade de classe.
Que signifie le consentement selon la loi ?
Le consentement signifie que vous indiquez clairement que vous voulez vraiment quelque chose.
C’est… n’est pas la même chose que d’admettrepar exemple, pour plaire à l’autre personne ou pour éviter une punition.
Il ne suffit pas non plus de ne pas protester : ne pas dire non n’est pas la même chose que dire oui. Le « silence est consentant » n’est donc pas correct : le consentement doit être explicite.
Combien y a-t-il de viols en Belgique ?
En 2018, 3 102 viols ont été signalés à la police. Cela signifie qu’une moyenne de 8,5 viols par jour a été signalée.
Le nombre de déclarations est en augmentation. Cependant, cela ne représente que la partie visible de l’iceberg : seuls 10% des victimes se rendent effectivement à la police. Environ 90 % des mœurs ne sont pas rapportées et restent donc invisibles.
Aurais-je été violée si j’étais un peu excitée aussi ?
Oui, votre corps peut répondre automatiquement à la stimulation, ce qui vous donne un sentiment d’excitation. Les femmes se mouillent, les hommes ont une érection. Certaines victimes en sortent même.
Parfois, il s’agit même d’une sorte de mécanisme de protection de notre corps. Si le vagin est mouillé, il y a moins de risques de blessure. De plus, un pénis peut aussi devenir rigide en réaction au stress.
Cette réaction physique ne signifie certainement pas que vous avez donné votre permission ou que vous l’avez inconsciemment voulue ou aimée. De nombreuses victimes sont très gênées lorsque cela s’est produit, mais c’est quelque chose qui arrive plus souvent.